Mon parcours en course à pied : des débuts au marathon

Mon parcours en course à pied :
des débuts au marathon

D’aussi loin que je me souvienne, je n’ai jamais été une grande sportive dans l’âme. Ma pratique sportive se résumait aux séances de sport à l’école. Même si j’avais pu remporter le cross inter-école primaire une année (#yapasdepetitevictoire), ma carrière de runneuse s’est vite estompée par la suite héhé. J’ai renoué avec la course à pied en 2016, Je courrai occasionnellement sans trop d’ambition avec l’objectif de perdre un peu de poids (l’objectif de beaucoup de filles qui se mettent à la course à pied à vrai dire). Et pourtant, la perte de poids devrait être la dernière raison pour se mettre à courir car la course à pied ne fait pas forcément perdre du poids (mas ce n’est pas le sujet aujourd’hui).

Les premières courses en compétition

Ma pratique a pris un tournant en avril 2018. Je participe à mon premier 10km que je réalise en moins d’une heure : les foulées de l’éléphant à Nantes. Et là c’est la révélation. Ce fut un pur moment de bonheur et festif que j’ai adoré. Je me suis alors dit qu’il fallait renouveler l’expérience. Septembre 2018, je réalise un nouveau 10km en famille. L’ambiance est top, j’adore ça. Je me dis alors qu’il faut aller plus loin et j’envisage le semi-marathon. Avec du recul, c’était fort ambitieux et peut-être prématuré au regard de mon niveau, vous allez comprendre.

De l'ambition à la blessure : mon syndrome de l'essuie glace

Octobre 2018, je décide de m’inscrire au semi marathon de Nantes. Mais j’avais certainement oublié le plus important : un semi ça se prépare, c’est des séances cadrées avec du fractionné, des sorties longues et ce n’est pas juste courir 2x10km. Je me lance donc sans réellement suivre de préparation, en augmentant le volume et la fréquence et je me dis que ça passera.

En février 2019, je participe à une sortie running collective et je ressens une douleur bizarre au bout de 5 km. Je n’y prête pas spécialement attention (la fatigue ?) mais la sortie suivante c’est pire. Je ne peux même pas faire 2 km sans avoir mal.

Je consulte un médecin du sport qui me prescrit du kiné et me parle du syndrome de l’essuie glace. Le rendez-vous dure 10min avec dépassement d’honoraires, je suis un peu refroidi. Je fais mes séances de kiné mais rien ne change, je retourne le voir. Il me renvoit au kiné, mais toujours rien … Il me propose alors de la mésothérapie mais je suis convaincue que ça ne résoudra pas le problème alors j’arrête de voir ce médecin.

Avril 2019 arrive, je suis contrainte de déclarer forfait au semi marathon (sans surprise). Il s’en suivra deux années d’examens en tout genre (et retardés par le Covid aussi) et diverses pathologies envisagées (puisque le syndrome de l’essuie glace ne se réglait pas), trois médecins du sport, un podologue m’invitant à arrêter de courir… pour revenir à la base : le syndrome de l’essuie glace. Durant ces deux années, je n’ai pas arrêté le sport mais je me suis tournée vers le fitness et la musculation. Certainement que cet entrainement assidue et la prise de muscle a pu jouer en ma faveur vers une guérison de ce syndrome. Désespérée d’être tombée sur d’aussi mauvais spécialistes et baladée pendant plus de deux ans, je donne une dernière chance à un autre podologue qui me semble enfin sensible à mon cas. Il me propose donc des semelles couplé à de la Kiné. Après deux mois de rééducation, miracle, j’arrive à recourir, nous sommes en juillet 2021. Je décide donc de reprendre progressivement pour la fin d’année 2021.

Renouer avec la compétition

En janvier 2022, depuis une plage de Guadeloupe, je me lançais le défi de réaliser mon premier semi marathon. Je venais d’avoir 30 ans et j’avais envie de marquer le coup. J’apprends aussi que mon entreprise offre des dossards pour le semi de Nantes. Pour autant, l’objectif n’était pas aisé. De retour en métropole, je m’inscris donc au semi marathon de Nantes et je me lance dans une préparation de 8 semaines en suivant un plan de Décathlon Coach à raison de 3 séances par semaine. Mon objectif était de faire autour des deux heures. La préparation se passe très bien même si je sens que c’est dur pour mon corps. Arrive le jour de la compétition, je suis prête mais un peu stressée. Tout se passe très bien jusqu’au 17ème km. Malheureusement, le syndrome de l’essuie glace refait surface… Je finis les 4 derniers km dans la douleur mais en 1h53 et 40 secondes. Je boîte mais l’objectif est atteint.

La deuxième traversée du désert

« Félicitations pour ton semi, à quand le marathon ? » … J’aime les défis et l’idée me trotte dans la tête. En plus, j’ai l’occasion de le faire en famille et croyez-moi c’est quand même bien plus sympa que de se lancer seule. Pour autant, je suis blessée. Je retourne donc au kiné durant 2 mois et je comprends alors mes erreurs : trop vite, trop de charge pour mon corps qui n’était pas habitué. Bien courir, ça s’apprend. Même si on se sent capable, certains objectifs sont parfois prématurés ou bien s’ils sont mal encadrés, on arrive bien souvent à la blessure. Dans mon cas ici, j’ai donné, un peu trop, j’ai négligé le ravitaillement et j’ai pensé performance avant plaisir. Je reprends donc la rééducation dans un centre génial du côté de Rezé et je poursuis la fitness et musculation en parallèle.

Un marathon, vraiment ?

Juillet 2022, je suis guérie. Je continue à courir tout en jetant un œil aux programmes de préparation marathon. Très exigeante en termes d’investissement, je ne m’en sens pas capable et je ne vois pas comment caler plus de trois sorties par semaine. Pour autant, cela devient une obsession et finalement, je décide de me lancer dans une préparation. Celle-ci se passe à merveille. Aucune séance manquée ou ratée, je suis un vrai métronome. A trois semaines de l’événement, Je sens tout de même que je commence à en avoir marre, j’ai hâte que le jour J arrive. 

Une semaine avant … Patatra. J’attrape le Covid. Mon rêve s’effondre. Je suis enrhumée, fatiguée et incapable d’aller courir. On est lundi et le marathon c’est samedi. Je laisse passer 5 jours et le vendredi, a J-2, je décide de tenter une sortie après un test négatif. Je fais 7 km, je suis au bout de ma vie, j’ai envie de vomir, je manque de faire un malaise dans ma douche, je ne me sens pas bien. Foutu pour foutu de toute façon, j’irai quand même à la rochelle encourager le reste dans la famille et je déciderai la veille si je cours.

Samedi soir, je n’ai plus vraiment de symptômes Covid. Je décide donc de courir le lendemain, je verrai jusqu’où j’irai. Le marathon se passe à merveille jusqu’au 18ème km (tiens, ça ne vous rappelle pas une veille histoire ?). Ma jambe commence à me faire sentir sa présence,

Au 21e, pas de doute, le syndrome de l’essuie glace est de retour. Il n’est pas aussi fort que ce que j’ai pu connaître jusqu’alors mais le moral en a pris un coup. Je continue, je sens la douleur s’intensifier en plus d’avoir les jambes qui pèsent de plus en plus. Au 32e, je craque je marche. J’alterne marche et course car ma jambe me fait vraiment mal et en descente c’est pire. Au 35e, je sens mon corps qui me lâche de plus en plus. Mon chéri me rejoint sur le parcours et me fait tenir jusqu’au bout. Le marathon est bouclé en 4h46 et de nouveau je termine blessée.

Alors quel bilan de tout ca ?

L’année 2022 a été riche d’un point de vue course à pied et m’a aussi permis de faire grandir ma pratique. J’ai commis plusieurs erreurs de débutant (vouloir courir le plus vite possible et créer une surcharge, Négliger l’alimentation en compétition …). Je ne dis pas que je n’étais pas capable mais que ma pratique n’était pas suffisamment encadrée et qu’il m’a manquée quelques enseignements importants. Pour autant, c’est en faisant qu’on apprend. Ainsi, j’ai souhaité vous détailler mon timide parcours en course à pied pour deux raisons :

  • on a pas besoin d’être un/une grand/e sportif/ive pour réussir ses objectifs ou courir un marathon. Je suis partie de zéro avec un capital physique limité.
  • la course à pied, si on veut progresser, ça s’apprend. Il ne s’agit pas seulement de courir des kilomètres.

Et c’est ainsi que je démarre l’année 2023 avec de nouvelles ambitions. Après tout cela, je me sens plus forte physiquement, davantage prête à encaisser les kilomètres. Comment ? En étant accompagnée dans ma pratique pour performer, se faire plaisir, enchainer les compétitions de manière raisonnée et raisonnable. Ainsi, je prépare désormais mes compétitions avec Campus. Je vous détaillerai prochainement dans un article cette méthode.

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